On dirait le sud

Décembre 2007
Le soir d’Algérie
« On dirait le sud »
Rencontre poétique avec Djamel Mati

Destination incontournable en cette fin de semaine. Du soleil à la galerie Farid Benyaa. Haut lieu de rayonnement culturel. L’art y prend un autre sens : réel, vibrant… quelquefois tâtonnant mais toujours existant. Une rencontre particulière avec des mots, des instants littéraires. Cette fois, c’est au tour des œuvres de Djamel Mati d’y être explorées. Et elles sont passées au peigne fin. Des acteurs-animateurs sur la petite scène culturelle aménagée spécialement.

Pour le coup, les romanciers Nadia Sebkhi, Nassima Touisi et M’hamed B. Larbi ont fait une descente en règle dans ce qui fait Djamel Mati. Sa personnalité, sa passion pour l’écriture, son évolution dans le temps, l’amour qu’il porte à la naissance, renaissance de ses personnages… sa trilogie. Djamel Mati, un point c’est tout ! Une quête dans l’absolu. A la galerie Benyaa, ce jeudi, des femmes et des hommes de lettres se sont évertués à palper le cœur du style Mati. Des questions, des réponses, des précisions et des anecdotes… Le public a totalement adhéré à cette sorte de bouillon de culture. Dommage que ce ne soit pas filmé et surtout pas projeté en live à la télévision. C’est un excellent format d’émission qui manque cruellement dans la grille de notre seule et unique chaîne télévisée. Un plateau de mots en couleurs, au centre des intérêts, cet après-midi, le point B114. Djamel Mati y a construit son postulat universel : l’imaginaire récréatif. A partir, de ce point de vue, tout est possible. Hors du conventionnel et des normes temporelles, la fiction frôle la réalité, l’enlace, se confond dans l’esprit d’un assoiffé d’amour. Parce qu’il est toujours question d’amour. Pour un homme, une femme, un lieu, son âme… un esprit. Djamel Mati s’est raconté.

Libéré de sa plume, ses mots se sont envolés de son esprit pour s’étaler en ligne horizontale. Djamel Mati a construit sa trilogie comme on construit un édifice. Une architecture de littérature fantastique, tourmenté par un verbe cru. A fleur des sens, on pourrait s’égarer dans la fougue impétueuse du romancier. A la recherche de son être, le néant nous guette ! Traqué par l’immensité du désert.

On pourrait se laisser emprisonner dans les geôles de son univers. Le sable, le soleil et le vent en sont les seuls compagnons de vie. Qui n’a jamais eu envie de quitter la réalité pour un monde parallèle, une autre dimension ? Planer aux côtés de ses fantasmes. Libre de ses frustrations imposées par les bonnes gens de la société. Dériver sans but. Oublier ses obligations quotidiennes. Voguer dune après dune, même si ça ne nous appartient pas, sur la passion d’homme qui a choisi de s’abandonner à la lecture de ce qu’il a choisi d’écrire. Une belle expérience ! « On dirait que le Sud est le dernier volet de la trilogie : sibirkafi.com, aigre doux ».

Retour à liste des articles de presse

Menu