Racine
© Farid BENYAA
«Tu n’es pas de là-bas, tu n’es pas d’ici. De ces deux négations était née une génération décidée à défendre son existence, portée par l’odeur d’un pays qu’elle n’avait pas connu».
Mahmoud DARWICH – «Une mémoire pour l’oubli»
Dune
© Farid BENYAA
« Fragments de Sahara –donc-, qui débordent ensuite, ça et là et de temps à autre, la mémoire, l’envahissent et s’y installent pour toujours. Avec, dès qu’on l’a quitté, cette envie maladive et obsessionnelle d’y revenir. Rien que pour y revenir…»
Rachid BOUDJEDRA – «Cinq fragments du désert»
Illusion
© Farid BENYAA
«Pourquoi tant de douceur, de tendresse,
au début de notre amour ?
Pourquoi tant de caresses, tant de délices,
après ?
Maintenant, ton seul plaisir est de déchirer mon cœur… »
Omar KHAYYÂM – «Les Quatrains d’Omar Khayyâm, Quatrain CXXXI»
Sebiba
© Farid BENYAA
La Sebiba est une fête touarègue qui a lieu chaque année à Djanet. Elle prend ses racines dans une page d’histoire très ancienne qui avait permis à deux tribus , les El-Mihane et les Azellouaz, de sceller un pacte de paix et mettre ainsi fin à une guerre entre elles. Féerie de musiques, de couleurs, beauté des costumes et bijoux dont les femmes se parent, la Sebiba est un moment inoubliable qui réunit l’ensemble des habitants du Tassili n’Ajjer.
Céleste
© Farid BENYAA
Le « Tafzimt m’içruren » (fibule à pendeloques) est un bijou traditionnel kabyle en forme de petite broche ronde. Ce superbe joyau est offert par le mari à la naissance d’un garçon. Sa forme ronde renvoie à la fertilité.
Empreinte
© Farid BENYAA
«L’écriture est le nomadisme de mon esprit, dans le désert de ses manques, sur les pistes sans autre issue de la nostalgie, sur les traces de l’enfance que je n’ai jamais eue.»
Malika MOKEDDEM – «Collectif, L’Harmattan, Paris, 2003, Autour des écrivains maghrébins»
Intuition
© Farid BENYAA
«Par-dessus la tendresse d’une épaule, les étoiles au diadème enfilées m’ont chanté le musc de sa chevelure et la sensualité de son regard.»
Abderrahmane DJELFAOUI
L’andalouse
© Farid BENYAA
«On se doit de creuser sans cesse pour mettre au jour ces trésors musicaux et culturels encore enfouis quelque part à travers les régions du pays.»
Nour-Eddine SAOUDI
Gnawi
© Farid BENYAA
Esclaves de l’or, anciens esclaves de l’ivoire, ils chantent encore la violence des corps. Noirs de mépris, leurs amours sont enchaînés au gumbri fait de crins de chevaux, à la lumière d’une lune de minuit.
Abderrahmane DJELFAOUI
Parure
© Farid BENYAA
«Elle est la femme tant désirée
Le cœur de chaleur tout paré»
Said CHOURAR – «Acrostiche pour El Khamsa»
Encens
© Farid BENYAA
«Le tatouage bleuissant du ciel. Son frémissant sourire. Noirs cils de beau désir.»
Abderrahmane DJELFAOUI
Pudeur
© Farid BENYAA
«Dans „Pudeur“, on découvre une jeune fille aux trait gracieux, mais au regard soucieux. Elle semble très inquiète le jour de ses noces. Derrière ce regard, il y a une vibration qui permet l’interprétation de cet état d’âme. Une valeur optimiste se devine puisqu’elle sait, au fond d’elle-même, qu’elle sera heureuse.»
Nacima CHABANI – Journal El Watan
Célébration
© Farid BENYAA
«Le fil d’être n’était qu’un point. Puis de perle en perle le bébé de nuit qui circoncis parfumera de fierté la maman adorée.»
Abderrahmane DJELFAOUI
Kheit Errouh
© Farid BENYAA
«Le charme, une manière de s’entendre répondre „oui“ sans avoir posé aucune question claire.»
Albert CAMUS – «La chute»
Khalkhal
© Farid BENYAA
«Le pays natal, le mien, c’est là où je suis née pour partir.
Je suis sortie, j’ai franchi les frontières, je me suis évadée. Mais je ne suis pas partie. Je veux dire que je ne suis arrivée nulle part… Autrement dit je n’ai pas réellement atterri.»
Leïla SEBBAR – « Le pays natal »
Vibration
© Farid BENYAA
«..un petit bout de femme anonyme nous jette en pleine figure, à fleur de cœur, ses rêves et ses frustrations, ses révoltes et ses éclats de rire…»
Pièce Théâtrale „Fatma“ de M’hamed BENGUETTAF – Jeune Afrique
Union
© Farid BENYAA
Aimez-vous l’un l’autre, mais ne faites pas de l’amour une entrave. Qu’il soit plutôt une mer mouvante entre les rivages de vos âmes. Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais demeurez chacun seul, de même que les cordes d’un luth sont seules cependant qu’elles vibrent de la même harmonie.
Khalil GEBRAN – «L’œil du prophète»
Absence
© Farid BENYAA
«Au-delà du col du Guerza à Menaâ
Où mon premier ami je sais qu’il m’attendra
Puisqu’il a grandi dans la chair de mon cœur. Si
Le monde qui m’entoure a vieilli de vingt ans
Il garde dans sa peau mes amours chaouias.»
Anna GREKI – «Menaa des Aurès »
(1958 – Prison civile de Barberousse, Alger)
Emotion
© Farid BENYAA
«La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.»
Amin MAALOUF – «Les désorientés»
Khôl II
© Farid BENYAA
El Khamsa
© Farid BENYAA
«La finesse de son diadème transperce le mauvais œil, laissant sur ses cheveux nus sa coquette toque de velours séduire son égal, séduire l’être aimé.» Abderrahmane DJELFAOUI
Dassine
© Farid BENYAA
«Majestueuse poétesse du désert, de paix, elle en a été la messagère. Un amour impossible marquera sa vie avec Mûsa ag Amâstân, ce guerrier aguerri. Mais dans leurs tombes ensevelies, leurs âmes sont pour l’éternité réunies. »
Evasion
© Farid BENYAA
«…Par delà la montagne, emporte mes lettres et raconte à chaque ami s’il est encore des cœurs qui s’attendrissent qu’ils se souviennent de moi. Enfant prédestiné à l’exil» Si Mohand Ou Mhand – Poème traduit du kabyle au français
Méditation
© Farid BENYAA
«Les mots sont avant tout des êtres fragiles qui vibrent au toucher des choses de la vie et aux doux bruissements des rêves…» Zineb LAOUEDJ
Abzim
© Farid BENYAA
«Curieuse nature que la mienne: où le commun des mortels éprouve un paroxysme, en amour, je n’éprouve, moi, qu’un bonheur calme…»
Taos AMROUCHE – « L’Amant imaginaire»