Maquillage
© Farid BENYAA
Dans son intérieur traditionnel, cette belle algéroise finit de maquiller ses yeux avant la célébration de son mariage. Ses bijoux en or, rehaussés de pierres précieuses, témoignent de son goût de citadine pour ce qui est fin et délicat. Avec son caftan brodé de fil d’or définissant des arabesques aux mille éclats, parée de son diadème appelé khit errouh (fil de l’âme), elle est certaine d’être la plus belle.
Le voile
© Farid BENYAA
Dans une ruelle de la Casbah d’Alger, cette algéroise, comme ses aïeules, dissimule son charme aux yeux des passants. Seule une voilette brodée agrémente le voile uni d’où surgissent des pans de chevelure sobre.
La mariée
© Farid BENYAA
Pour cette circonstance particulière, la mariée Tlemcénienne est parée de bijoux de très grande valeur, souvent prêtés par des membres de la famille. La mariée porte un maquillage spécifique sur les joues et sur la lèvre inférieure : des points blancs sur fond rouge. La femme qui se remariera ne le portera pas.
Le charme
© Farid BENYAA
Aujourd’hui c’est la fête. Avec son foulard et sa gandoura riches en couleurs, parée de bijoux en argent rehaussés de corail, la femme de Béjaïa danse au rythme de son cœur.
Regard
© Farid BENYAA
Comment cette Constantinoise pourrait-elle se manifester en public autrement que par le regard? On peut y lire une altière attitude. Elle est fière d’être d’une ville qui fut le berceau d’écoles théologiques et philosophiques prestigieuses.
Naturel
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Toute la région des Aurès s’était soulevée comme un seul homme à la voix d’une seule femme. On la nommait « La Kahina »: la devineresse. Elle commandait la grande tribu des Jerâwa. Avec son peuple, elle avait vaincu les conquérants orientaux. Pour en venir à bout, ils leur a fallu envoyer des forces supplémentaires auxquelles La Kahina livra une bataille féroce, avant de succomber au milieu des siens. Un grand hommage à toutes les femmes, qui n’hésitent pas à se départir de leurs parures, au bénéfice de cette grande cause qu’est la liberté.
Le geste
© Farid BENYAA
La femme des Aurès, au geste naturel, porte avec simplicité des parures richement travaillées. Des chaînettes en anneaux ronds terminées par des breloques en forme : de croissants, de langues d’oiseaux ou de mains stylisées, ainsi que des bracelets (Imquyasyn), témoignent de l’habilité du bijoutier.
Elégance
© Farid BENYAA
La Saoura, c’est le pays des poètes dont les complaintes tristes et nostalgiques permettent à l’homme de composer en douceur avec sa solitude et sa fragilité. Sur un fond éblouissant de luminosité, la musique jaillit des massifs rocheux et déferle sur la palmeraie où une femme saisissante de beauté, danse au rythme de la gesba et du bendir.
La source
© Farid BENYAA
« Les jeunes filles, que personne n’attendait maintenant sur les places, ne cherchaient plus que le nombre exact de cruches qu’il leur fallait, alors qu’autrefois elles repassaient si souvent qu’elles devaient, comme disait Ouali, verser leur eau dans des jarres percées ; encore ne venaient-elles que lentement et sagement et aux fontaines les plus proches, au lieu que jadis elles riaient et se détournaient et allaient chercher l’eau de l’autre côté du village. »
Le seuil
© Farid BENYAA
«Et ces femmes fières d’avoir le ventre rouge
à force de remettre au monde leurs enfants
à chaque aube, ces femmes bleuies de patience
qui ont trop de leur voix pour apprendre à se taire.» Anna GREKI
Incertitude
© Farid BENYAA
« Le silence, c’est la mort,
et toi, si tu te tais, tu meurs
et si tu parle, tu meurs
Alors dit et meurs ! » Tahar DJAOUT