Les sources du futur

Mars 2001
L’Authentique
« Les sources du futur »

Présentant sa galerie, inaugurée le 23 Novembre dernier, Farid Benyaa a indiqué qu’elle abritera ses œuvres ainsi que celles de jeunes talents.

L’exposition de l’artiste peintre Farid Benyaa intitulée les sources du futur, se tient jusqu’au 8 mai 2001 à la galerie Farid Benyaa de Bir Mourad Rais. Cette manifestation culturelle entrant dans le cadre des festivités de la journée internationale de la femme, regroupe 2& œuvres sur la thématique générale de la femme. « Cette exposition portant le titre de sources de futur, source signifiant les traditions et futur en rapport avec le support artistique moderne utilisé et qui est une projection dans le futur », a indiqué à l’APS le plasticien Farid Benyaa, ajoutant que la femme gardienne des traditions et aussi représentative du futur.

« La femme m’a donné l’opportunité de m’engager dans un nouveau style qu’on appelle le style subjectif », a ajouté l’artiste dont les œuvres, notamment celles intitulées, le Voile (portrait d’une femme avec à l’arrière plan une maison prometteuse d’un aménagement intérieur raffiné), l’Ahal (fête du printemps chez les Touaregs), élégance et Imzad (instrument de musique traditionnel), sont enracinées dans la culture algérienne.
Abordant le support utilisé (bois, métal et carton), l’artiste a souligné « qu’il est important que notre culture ne soit pas véhiculée uniquement par des supports traditionnels mais des supports modernes lui donnant un caractère international ».

Parlant de son style, l’artiste a confié que son parcours artistique a connu plusieurs étapes allant au figuratif, époque où il a travaillé comme architecte au projet « casbah », à l’abstrait pur « une dimension toute nouvelle et besoin de sortie du souci du détail et d’aller vers la gestuelle et la spontanéité » en passant par le symbolisme.

« Ce qui caractérise mon travail c’est ce besoin d’aller vers les autres. C’est quelque part un travail d’anthropologue », a déclaré ce peintre dont l’outil de base de sa technique reste l’encre de chine, « Une déformation professionnelle d’architecte ».
Concernant la palette utilisée, le peintre, qui a travaillé pendant longtemps uniquement avec du noir et du blanc, a indiqué que « convaincu » que son style « n’irait pas avec les couleurs » a « découvert » la peinture au marqueur, outil des professionnels de la communication. « Aujourd’hui, j’ai associé d’autres outils tels que la peinture déco, l’aérosol et l’acrylique, chez moi, il y a la volonté d’aller aussi loin vers des outils de travail que des techniques nouvelles » a-t-il dit.

Présentant sa galerie, inauguré le 23 Novembre dernier, Farid Benyaa a indiqué qu’elle abritera ses œuvres ainsi que celles de jeunes talents « afin de les faire connaître ».
Le plasticien a aussi exprimé sa volonté d’en faire un lieu de rencontre d’artistes de toutes les disciplines (peinture, acteurs, comédiens, musiciens) et un lieu ouvert aux élèves des écoles afin de les imbiber du riche art algérien et provoquer chez eu un déclic pour en faire les artistes algériens de demain.

Né en 1953 à Sidi Aïch (w. de Bejaia), architecte de formation, Farid Benyaa a notamment travaillé sur la restauration de la Casbah d’Alger avec une équipe de l’Unesco, tout en s’adonnant aux arts plastiques. Il a à son actif plusieurs expositions personnelles organisées en Algérie, en France (Paris), en Suisse (Genève). Il a également participé à une exposition collective à Ankara (Turquie).

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