Janvier 2016
Extrait du livre d’art « Algériennes, source du futur »
rédigé par Rachid Akkache
Farid BENYAA ou la polyphonie du créateur
Pour parvenir jusqu’à nous, les effets de la matérialité empruntent le chemin de nos cinq sens. Pour restituer à celle-ci la teneur de notre message nous choisissons, fréquemment, le détour par l’esprit.
Mais s’il n’était que cela, ce flux et reflux confinerait au bout du compte au rythme pathétique des sentiments et des choses.
Farid Benyaa, dans son appréhension du monde des Arts vient, précisément et pour notre plus grand bonheur d’attester du contraire et ce, depuis que tout jeune il fait siennes les vertus du dessin comme autre moyen d’expression surajouté à la parole depuis que, plus aguerri, il se fait architecte.
Explorateur infatigable il parcourt ces continents de l’Histoire, de la géographie, de la Culture et de l’Humain.
Au retour des premiers il nous enivre, comme il a dû l’être lui-même, de ces charmes indicibles recueillis au gré de ses pérégrinations.
Autochtone, à présent, du second, il milite de son talent et de son inspiration pour que ce lieu si vaste interdit à notre perception mais réservé à nos âmes, se profile au regard sous des régions et des reliefs inattendus.
Parmi ces régions, l’une d’elle a séduit notre artiste ; de cette séduction qui en fait, certes, un homme épris au plus profond de son cœur, mais aussi un ardent défenseur de son émancipation et de sa reconnaissance :
Il s’agit de la femme qui traverse en filigrane l’œuvre de Farid Benyaa, cette Ariane du futur grâce à qui il réalise l’exploit de nous entretenir, indifféremment, du tumulte de nos semblables, du gazouillis des uns et du chant des autres.
Assurément, cette répétition incessante du thème de la femme offre à Farid Benyaa l’opportunité de nous enorgueillir à travers d’autres thèmes très diversifiés autant dans le figuratif que dans l’abstraction.
Cette nouvelle polyphonie, non plus du son et de sa diversité mais une autre, plus ineffable encore, la polyphonie du créateur.
