Décembre 2008
Afiavi Magazine
« Hommage à la femme algérienne »
Article de Najah Farid
Farid BENYAA, artiste plasticien algérien, est né en 1953 à Sidi-Aich dans la Wilaya de Bejaia en Algérie. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, la Casbah d’Alger a déterminé l’évolution de Farid Benyaa. Chargé, au sein d’équipes pluridisciplinaires, de la réhabilitation des constructions les plus menacées par les ravages du temps, il s’est attaché aux habitants de ces lieux historiques. De cet intérêt du cœur et de l’esprit est née l’impérieuse nécessité de fixer des vues et des scènes menacées de disparaître à jamais. De là est venue une première série d’œuvres, basée sur une technique en noir et blanc qui permet de restituer les contrastes les plus forts. Une et diverse, l’Algérie tout entière a ensuite été le vaste champ où l’artiste a porté son regard. Voyages multiples, observation aiguë, recueil de traditions orales, partage de la vie quotidienne des plus humbles…
Comment exprimer et communiquer toutes ces denses impressions autrement que par la couleur ? C’est ainsi que s’est élaborée la seconde série d’œuvres, dans laquelle la préoccupation esthétique s’accompagne d’une mise en perspective culturelle et historique. Chaque tableau peut être vu – ou plutôt lu – à différents niveaux. Au-delà de son thème principal, chaque composition recèle des allusions et des clins d’œil. Et puis, mémoire omniprésente, la femme… Contrairement à bien des idées reçues, son rôle social dans l’Algérie profonde vient du fond des âges. Complexe, nuancé, il varie selon les régions.
Il fallait essayer de saisir cela, afin de mieux comprendre et faire comprendre les mouvements actuels pour un statut égalitaire de la femme. On a choisi de joindre l’utile à l’agréable tout en vous invitant à découvrir un artiste qui vous réserve des surprises qui ne manqueront pas de plaire à vos sens. Pour guider la visite dans sa galerie virtuelle, outre son talent indéniable, on a cherché dans ses œuvres qui sauraient interpeller notre fibre maternelle, et la paternelle ne sera pas en reste. Rappelez-vous que la culture se consomme sans modération !
C’est une peinture exquise et talentueuse qui rappelle à l’humanité oh combien les choses peuvent être belles. Au travers de ses œuvres, l’artiste nous invite à la contemplation des visages et sa conception de la femme algérienne. . On parle de ce qui le touche chez la femme algérienne et qu’il cherche à communiquer, à savoir sa grâce, son élégance, en somme, la beauté de son cœur. A travers ses portraits de femmes algériennes on constate que l’artiste se focalise sur certaines parties du corps. Il y a surtout des regards.
Des regards qui permettent de découvrir l’âme d’un individu, l’émotion. C’est aussi la sensibilité de l’artiste au visage féminin pour dire l’intériorité de son être et l’amène à la réflexion. Notre esprit absorbé par les visages féminins illustrés, montre les grandes qualités, de Monsieur Benyaa. Il porte en lui toutes les caractéristiques d’un artiste accompli. Ses œuvres témoignent des qualités artistiques, intellectuelles et humaines. Ce voyage dans l’univers fascinant du peintre entraîne le visiteur à la découverte de la femme algérienne et la vision qui se dégage « Elles sont nos mères, nos sœurs, nos épouses futures, en un mot notre univers féminin que l’on porte si intensément en nous. Le peintre orientaliste Farid Benyaa vient avec la journée mondiale de la femme, affirmer son engagement envers ces femmes qui comptent tant pour la société du Maghreb, et qui n’ont pas toujours la place qui leur revient ».