Farid Benyaa plasticien

08 Mai 2009
Le Financier – Quotidien de l’économie & de l’information
Le plasticien Farid Benyaa rend
« Hommage au Carré »

La figure géométrique de forme carrée est au centre de l’œuvre de tendance moderne de Farid Benyaa, un plasticien qui s’inscrit dans une multiplicité d’expériences artistiques et dont l’exposition, intitulée «Hommage au carré», a été inaugurée jeudi, dans sa galerie (Alger). «Le carré, forme géométrique d’une grande rigueur architectonique, est une surface qui permet au plasticien de la rythmer par la couleur», a expliqué l’artiste dont l’œuvre, composée à la fois de tableaux, d’installations, de sculptures et de lumières, forme une globalité d’une grande harmonie.

«Je ne me contente pas de réaliser des tableaux et de les accrocher mais de créer cette atmosphère de globalité, cette interférence entre les œuvres», a indiqué l’artiste-peintre qui dépasse la perception de l’œuvre ponctuelle tout en l’«inscrivant dans un concept d’installation, de mise en scène et de théâtralité» où chaque pièce de l’œuvre globale, à l’instar d’une création théâtrale, joue un rôle principal, secondaire ou de simple figurant, avec toujours le carré comme composant essentiel.

«Par cette démarche, j’ai complètement éclaté la notion du tableau classique, c’est-à-dire en sous-verre ou en toile, pour aller vers cette forme de design», a confié l’artiste dont le travail, qui se situe à la frontière entre la peinture et la sculpture, s’inscrit dans un art «qui se veut minimaliste». C’est ainsi que l’artiste utilise très peu de couleurs, du noir et du rouge, avec des «vibrations» en blanc, pour obtenir des œuvres qui sont à la fois dépouillées et empreintes de pureté.

«Dans ce travail de fond, je cherche surtout la vibration car, pour moi, une œuvre plastique est avant tout une partition musicale où chaque composante est une note de musique», a affirmé l’exposant dont le style se rapproche à la fois du style japonais et du «Bauhaus», une école artistique allemande née au début de la seconde moitié des années quarante. «Ma préoccupation est de créer une unité dans cette globalité où sont également inscrites des sonorités», a souligné Farid Benyaa qui inclut harmonieusement, dans ses créations, les styles figuratif, semi-figuratif et abstrait et des formes contraires comme la verticalité et l’horizontalité, avec comme dominante de l’œuvre, le carré qu’on peut considérer comme «l’acteur principal» de l’œuvre.

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