Aux frontières de la peinture et de la sculpture

Juillet 2008
Jour d’Algérie
« Aux frontières de la peinture et de la sculpture »
Farid Benyaa expose à Bir Mourad Raïs

Ses tableaux sont une partie de lui.
« C’est un tout et un peu de mon âme », confie-t-il.

Le plasticien Farid Benyaa expose actuellement dans sa galerie située à Bir Mourad Raïs (Alger). Une série d’œuvres réalisées avec une technique particulière, redéfinissant la frontière entre la peinture et la sculpture. « La notion de forme de l’œuvre est essentielle dans le travail car c’est à partir de là que s’en dégage une certaine émotion », indique l’artiste peintre qui utilise des supports en métal et en bois. « L’idée est de faire éclater le tableau traditionnel académique en œuvre élaborée sous forme d’installation ou de mise en scène », explique-t-il.

Farid Benyaa est artiste plasticien algérien, né en 1953 à Sidi-Aïch dans la Wilaya de Béjaïa. Il est architecte de formation. Entre 1974 et 1979, il suit des études à l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU). Entre 1980 et 1983, il participe aux opérations de restauration de la Casbah d’Alger avec une équipe de l’UNESCO. Quelques années plus tard, il développe de nombreux projets d’architecture au BEREP (Bureau d’études et de restauration). Il dispose aujourd’hui d’un atelier d’art à Aïn Naâdja. C’est en novembre 2000 qu’il ouvre sa propre galerie d’art à Alger qui accueille quelques activités culturelles (expositions, conférences.). Ses tableaux sont une partie de lui. « C’est un tout et un peu de mon âme », confie-t-il. Expliquant son exposition, Farid Benyaa affirme que dans ses tableaux il y a aussi la notion de mise en scène ou de perception de globalité. « Je fais appel à une pure abstraction et parfois à un mixage entre graphisme et abstraction. La mise en valeur de la notion de composition, d’installation et de mise en scène font partie de mes préoccupations majeures », soutient ce passionné. Son travail est basé sur les notions d’équilibre et d’interférence. « Il doit y avoir une interférence entre les œuvres et les objets, entre les œuvres et le mobilier et les œuvres elles-mêmes », lâche-t-il. Ses œuvres sont réalisées à l’encre de Chine et aux rapidos, ses outils de travail en tant qu’architecte. Il fait appel à tous les sens. « L’objectif, c’est moins de couleurs et plus d’émotion », dit-il.

Farid Benyaa s’inscrit dans un art qui se veut minimaliste, c’est à dire qui utilise très peu de couleurs pour donner des œuvres empreintes de beaucoup de limpidité, de transparence, de légèreté afin « de créer une ambiance de sérénité et de calme ».

Quant à sa prochaine exposition, Farid Benyaa affirme vouloir mettre en exergue deux tendances plastiques. La première basée sur du graphisme avec de nouveaux portraits de femmes en couleurs et en noir et blanc. La seconde sur l’abstraction portée sur une tendance design. Notons que le plasticien a déjà exposé à l’étranger (Paris, Marseille, Genève et Ankara).

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